Ebola : le virus de la pauvreté

Pendant trois semaines, en avril 2014, la Guinée-Conakry a occupé le devant de l’actualité. Une épidémie ebola a touché ce pays du golfe de Guinée – 250 000 kilomètres carrés pour 11 millions d’habitants –, l’un des plus pauvres d’Afrique, faisant en quelques jours une centaine de morts. Plus inquiétant encore, le virus s’est diffusé jusqu’à la capitale, Conakry, où il a tué six personnes. Le taux de mortalité du virus ebola est très élevé – entre 60 et 80 % –, et il n’existe aucun traitement. Repéré pour la première fois en 1976 dans le Nord du Zaïre (la RDC actuelle), il est l’un des virus les plus mortels jamais découverts.