Effondrement et résilience en Méditerranée antique

La Survie des civilisations. Après 1177 av. J.C., Eric. H. Cline, La Découverte, 2024, 368 p., 24 €.

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Auteur remarqué à la suite de la parution en 2015 de ce qui est désormais considéré comme un classique (Le jour où la civilisation s’est effondrée. 1177 avant J.-C., même éditeur), Eric Cline analyse dans ce nouvel ouvrage la suite des évènements. Comment et pourquoi les sociétés grecques, égyptiennes et proche-orientales ont-elles surmonté ou non l’effondrement du 12e siècle avant notre ère ?

Rappelons que cet évènement a été marqué par une série de catastrophes naturelles, des sécheresses et tremblements de terre qui ont conduit à des guerres et à des déplacements de populations déséquilibrant les sociétés en quelques décennies. De là l’appellation « siècles obscurs » accolée à la période suivante (12e au 7e siècle av. J.C.), expression qu’Eric Cline récuse comme nombre de ses collègues spécialistes. Il préfère simplement la nommer « âge du fer », succédant donc à l’âge du bronze. Quand bien même les bouleversements affectèrent l’ensemble du bassin méditerranéen, l’auteur aborde l’une après l’autre les sociétés égyptienne, assyrienne, cananéenne, israélite, babylonienne et phénicienne. Il s’appuie sur les données récentes de l’archéologie et de l’épigraphie pour tracer un tableau d’ensemble à la fois clair et synthétique, malgré les données souvent fragmentaires.