Considérer l’enfant comme une personne à part entière et mettre ses besoins au cœur de l’action éducative, tel est le changement de paradigme qu’ont progressivement opéré les pays occidentaux depuis le 18e siècle. Pour le meilleur… mais aussi pour le pire, estime une équipe de chercheurs belges, qui a synthétisé la littérature scientifique sur le sujet. Ils alertent quant aux risques – surprotection, surstimulation, individualisme, épuisement parental, etc. – que ce « culte de l’enfant » pourrait générer. Loin de prôner un retour aux méthodes autoritaires, ils encouragent les éducateurs à reconsidérer à plus long terme leurs objectifs pédagogiques : plutôt que de viser la satisfaction immédiate des besoins de l’enfant, mieux vaudrait les aider à devenir des citoyens autonomes, résilients et soucieux de ceux qui les entourent.
À LIRE
• Serge Dupont et al., « The cult of the child. A critical examination of its consequences on parents, teachers and children », Social Sciences, vol. XI, n° 3, 2022.