Entretien avec Daniel Mercure

L'avènement du travail flexible

La crise des années 1980 et 1990, de même que le contexte de mondialisation, observe Daniel Mercure, suscitent de nouvelles formes de flexibilité, à la fois financière, fonctionnelle et technique.

Sciences Humaines : À travers l'analyse des transformations du travail, vous développez l'idée d'« impartition flexible ». Qu'entendez-vous par là ?

Daniel Mercure : J'entends par ce terme l'ensemble des stratégies d'externalisation consistant à sortir le travail de l'entreprise : soit la sous-traitance, la délocalisation des emplois, l'organisation en réseau. Il s'agit avec la globalisation financière et la déréglementation d'un des trois axes de la mondialisation qui poussent à une flexibilité tous azimuts.

Même si elle réfère à des situations concrètes, cette impartition flexible se veut un idéal-type. Elle se manifeste de manière différente selon les secteurs d'activité et le contexte institutionnel propre à chaque pays.