A l’image du roseau qui plie mais ne rompt pas, est flexible ce qui sait s’adapter à des circonstances particulières. Dans le débat public, on parle surtout de flexibilité de l’emploi et du travail. Elle permet à l’entreprise d’adapter rapidement l’organisation et la rémunération du travail aux nécessités de la conjoncture (baisse de la production, de la consommation, concurrence, coûts des matières premières, etc.).
La flexibilité est censée corriger les « rigidités » de l’emploi, au premier rang desquelles figure le CDI. L’OCDE mesure la rigidité à partir d’un indicateur regroupant notamment le licenciement individuel de travailleurs titulaires de contrats réguliers, les surcoûts en cas de licenciement collectif et la réglementation visant les contrats de travail temporaire 1. En 2015, 35 % des salariés sont employés par des entreprises flexibles – elles appartiennent le plus souvent aux secteurs traditionnels de la construction, du commerce, de l’hébergement et de la restauration 2.
Trois leviers
Pour gagner en flexibilité, une entreprise peut actionner différents leviers.
• La flexibilité salariale permet de moduler les niveaux de salaires en les individualisant ou en les faisant varier en fonction des performances du salarié. Cette forme de flexibilité est particulièrement développée dans les pays anglo-saxons. En France, en raison du SMIC, elle prend essentiellement la forme de baisse des rémunérations complémentaires du travail (participation et intéressement aux résultats de l’entreprise).