La transition énergétique et écologique est souvent présentée de manière très contrastée, voire extrémiste : soit on célèbre une croissance verte créatrice de richesse et d’emplois, soit on annonce une récession économique menant inéluctablement à une destruction nette d’emplois et à une paupérisation généralisée. Mais la lecture de l’ouvrage de Mireille Chiroleu-Assouline, professeure à l’École d’économie de Paris, invite à une approche plus nuancée. À l’appui de sa démonstration, elle mobilise les études les plus récentes sur le sujet et montre que la décroissance est loin d’être inéluctable. Ainsi, les destructions, créations, substitutions et transformations d’emplois devaient, selon elle, se compenser pour aboutir possiblement à une croissance de l’emploi d’ici 2050.