La magie au musée Entretien avec Gaëlle Cap-Jedikian et Carole Millon

Le muséum de Toulouse et le musée des Confluences de Lyon organisent une exposition inédite en 2 actes ( acte 1- Toulouse : « Magies-Sorcelleries », 2020-2021, acte 2 - Lyon : « Magiques », en 2022) entièrement consacrée à la magie sous l’angle des savoirs scientifiques et des savoirs occultes.

Magies et sorcelleries. Comment vous est venue l’idée d’un tel projet ?

Le thème de la magie est au cœur des liens entre le croire et le savoir, des sciences et des croyances. Au muséum de Toulouse, nous possédons des collections d’objets naturalistes mais aussi des objets anthropologiques qui relèvent des cultures humaines comme au musée des Confluences de Lyon. C’est au cours de nos rencontres que nous avons eu l’idée de mettre en commun ces collections pour monter cette exposition. Cette exposition est ambitieuse : elle vise une exhaustivité. Au départ, l’idée était de présenter une exposition sur le thème de la sorcellerie en Occident et la façon dont elle s’est déployée dans ses relations avec les religions et les sciences. Mais il est vite paru essentiel de l’ouvrir aux autres cultures. Car la magie est un phénomène universel. Ce qui nous permet d’identifier là certaines constantes. L’exposition « Magies » est construite en deux actes : le muséum de Toulouse développera notamment la magie sous l’angle des savoirs scientifiques et des savoirs occultes et le musée des Confluences de Lyon insistera sur le rapport de l’humanité à la magie depuis la nuit des temps comme fait social intemporel et universel.