Introduite dans les collèges à la rentrée 2006, la note de vie scolaire instaure, à côté de l’évaluation dans les diverses disciplines, une évaluation du comportement des élèves au sein de l’établissement. Elle prend notamment en compte l’assiduité et la ponctualité, le respect du règlement intérieur et la participation à la vie de l’établissement. Si le poids dans l’évaluation globale reste faible, cette note révèle néanmoins de profondes tensions entre divers principes de justice scolaire, comme le montre la sociologue Rachel Gasparini. Les professeurs qu’elle a interviewés font part de la « difficulté à chiffrer une attitude », comme le dit l’un d’eux, et de leur gêne face à l’inégalité qu’entraînent les variations des façons de noter selon l’enseignant. Pourtant, ces problèmes, relève la chercheuse, concernent également les notes données dans les autres matières, sans que cela suscite de malaise.