La vie amicale, maillon clé de la société française

En France, 5 millions de personnes (soit 1 habitant sur 10) sont en situation objective d’isolement. Ils passent très rarement du temps avec d’autres personnes (quelques fois dans l’année voire jamais), quels que soient les réseaux de sociabilité étudiés dans l’enquête : famille, amis, voisins, vie associative ou professionnelle. Ce phénomène d’isolement est nettement moins prégnant en France que dans la moyenne des pays européens (18 %), trois fois moindre qu’en Pologne (36 %) mais plus présent qu’en Suède (8 %) ou en Norvège. Les Français construisent leur réseau social pour l’essentiel sur le cercle amical et de voisinage alors que la vie professionnelle et la vie associative sont des réseaux moins systématiquement développés. « L’intérêt pour la vie amicale est une caractéristique française, relève le Credoc. Plus d’une personne sur deux lui accorde une place centrale en France, soit davantage qu’en Allemagne, en Italie ou en Espagne par exemple. Ces liens souples ont la particularité d’être choisis, contrairement aux liens familiaux, (…) et s’appuient sur une proximité de valeurs ou de vécu. »

, « Les solitudes en France », 2016.