Le mouvement situationniste

Le mouvement situationniste
. Une histoire intellectuelle
. Patrick Marcolini
, L’Échappée, 2012, 
337 p., 22 €.

Souvent réduit à la seule notion de « société du spectacle », terme désignant alors la toute-puissance des médias, l’apport intellectuel des situationnistes est mal connu. De 1950 au début des années 1970, ce mouvement artistique et militant a, sous l’égide de Guy Debord, Raoul Vaneigem et Michèle Bernstein, développé une réflexion critique sur la société de consommation, la technique, l’aliénation de l’individu dans le monde moderne. Une réflexion qu’il n’est pas inutile de relire pour comprendre le présent. Ce n’est pas tant la pertinence des concepts élaborés par ce mouvement qui intéresse Patrick Marcolini, mais le fait qu’il a contribué à façonner nos modes de vie actuels, favorisant « le passage d’un esprit du capitalisme ascétique, autoritaire et répressif, à un nouvel esprit du capitalisme, hédoniste, permissif, voire transgressif ».