Les mots du capitalisme

Marché

Le capitalisme met en scène des entreprises en concurrence sur des marchés. Elles s’affrontent sur les marchés des biens et services pour écouler les marchandises qu’elles fabriquent, mais aussi pour acquérir les éléments dont elles ont besoin pour produire (matières premières, machines, services). Elles embauchent également des salariés sur le « marché du travail » et tentent de lever des fonds en émettant des actions sur les marchés financiers. Pour les économistes, un marché est le lieu où se confrontent l’offre et la demande des biens, des services ou des actifs (financiers ou non) et où se forme leur prix. Si tous considèrent le marché comme un mécanisme de régulation essentiel au capitalisme, nombreux sont ceux qui, inspirés par Karl Marx ou par John M. Keynes, mettent en doute la capacité spontanée du marché à instaurer un équilibre satisfaisant et à éviter les crises.

 

Capital

Le capital se réfère le plus souvent à l’ensemble des moyens de production (matières premières, machines, locaux, etc.) investis dans des activités à but lucratif. Le capital est combiné au travail, afin d’engendrer un produit qui sera vendu sur le marché. Le capital possède une traduction financière : c’est la richesse détenue sous forme de titres financiers, notamment en actions, valant droit de propriété sur une part de l’entreprise.

 

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Classe sociale

Des propriétaires terriens, des capitalistes et des travailleurs : pour Adam Smith (1723-1790) ou David Ricardo (1772-1823), le capitalisme met en relation des classes sociales en conflit autour de la répartition du revenu, une perspective approfondie par Karl Marx (1818-1883). John Maynard Keynes (1883-1946) distingue quant à lui deux catégories aux prérogatives inégales : les « salariés » sont subordonnés aux décisions de production, d’emploi et de prix des « entrepreneurs ». À la suite de Léon Walras (1834-1910), les économistes néoclassiques mettent quant à eux en scène des individus aux prérogatives égales, mais se distinguant par les capitaux accumulés dans le passé (possessions foncières, parts d’entreprises, mais aussi « capital humain »), ou par des degrés différents d’« aversion au risque » et d’accès à l’information. Au début du XXIe siècle, la distinction entre « capitalistes » et « travailleurs » est difficile à tracer, ce dont témoigne notamment l’émergence des « working rich », traders ou PDG qui tirent leur richesse des revenus de leur travail.