Les mythes fondateurs de Rome

Les Mythes fondateurs de Rome. Images et politique dans l’Occident romain. Alexandra Dardenay, Picard, 2010, 237 p., 44 €.

Dans l’Antiquité romaine, les mythes fondateurs revêtaient une importance de premier ordre. Ainsi Rome, cité expansionniste, République puis empire, se devait de montrer un visage symbolique reflétant l’intérêt que ses citoyens portaient à la maîtrise du monde. Deux grands mythes ont servi cette fin : d’abord, celui d’Énée, prince troyen et fils de Vénus, déesse de l’amour, fuyant sa ville natale détruite par les Grecs pour aller faire souche dans le Latium au terme d’une épopée sanglante. Ensuite, celui des jumeaux Rémus et Romulus, fils du dieu de la guerre Mars et d’une descendante d’Énée, allaités par une louve. Le premier, s’estimant grugé par son frère, meurt dans le combat qui s’ensuit. Le second fonde Rome, attire des hommes bannis des cités voisines, avant d’organiser des rapts de femmes dans ces mêmes cités pour fournir des épouses à ceux qui l’ont rallié.