Les polys des amphis, tout un business !

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Simone Veil, Gisèle Halimi, Jacques Chaban-Delmas : dans leurs mémoires, tous les trois parlent des « polys », grâce auxquels ils ont passé leurs examens universitaires sans avoir à mettre les pieds dans des amphithéâtres. Pour les étudiants en droit ou science politique de cette époque à Paris, les cours polycopiés suffisaient. L’historienne Françoise Waquet est la première à se pencher de près sur cet objet universitaire modeste mais omniprésent jusque dans les années 1970. Son point de départ : quand les cours polycopiés ont été jugés illicites en 1904, car contrevenant au droit d’auteur des enseignants. Cours de droit, principal fabricant de polys, s’en est accommodé et a commencé à travailler avec les professeurs dans les années 1920 : ils relisent alors les cours – ce qui améliore leur qualité – et sont généreusement rétribués (jusqu’à 20 % du prix de vente !).