Médiations et négociations

Tout conflit ne dégénère pas en violence. D'autres moyens de résoudre la crise sont envisageables, en particulier la négociation et la médiation. La première met en scène les adversaires comme la seconde requiert en plus l'intervention d'une tierce partie. Présentes dans la vie sociale depuis des millénaires, elles ont pris ces dernières années une ampleur significative. Contrairement à une idée reçue, une négociation ou une médiation ne se jouent pas nécessairement sur le registre du « ce que tu gagnes, je le perds ». De nombreuses recherches ont mis en évidence qu'il est possible d'aboutir à des accords qui répondent correctement aux attentes des deux parties (voir l'article de Jacques Lecomte, p. 22). La médiation intervient souvent lorsque les adversaires n'arrivent plus à communiquer sereinement, mais souhaitent sortir d'une spirale d'hostilité permanente. C'est notamment le cas de la médiation familiale, lors d'un divorce. Elle permet en particulier de faire éclore des solutions concrètes, lorsqu'il y a des enfants (voir l'article d'Annie Babu, p. 27).

Efficaces à l'échelon inter- personnel, négociation et médiation

le sont également au niveau des relations internationales. C'est ce que montre Maurice Flory (voir p. 30) qui décrit le mode de fonctionnement de l'Onu lors de crises internationales. Si cette institution est l'espace

privilégié de résolution des conflits entre Etats-nations,

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elle se trouve cependant limitée dans son action par son statut propre et par la volonté des Etats membres.