Mettre fin aux discriminations

Jeunes de banlieue, femmes, handicapés, personnes de couleur et/ou issues de l’immigration, seniors, obèses…, tout le monde peut être victime de discrimination. Comment l’éviter ?

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Depuis le début des années 1990, en France, le combat pour l’égalité s’incarne, entre autres, par des mesures contre les discriminations. Elles interviennent en complément d’une batterie de lois destinées à favoriser plus largement la cohésion sociale (lutte contre la pauvreté, pour l’égalité des chances, contre les espaces relégués, etc.). Récemment encore, le code pénal a été revu. La liste des discriminations qui constituent un délit ne cesse de s’allonger. La loi du 21 février 2014 définit la discrimination comme « toute distinction opérée entre les personnes physiques en raison de leur origine, de leur sexe, de leur situation de famille, de leur grossesse, de leur apparence physique, de leur patronyme, de leur lieu de résidence, de leur état de santé, de leur handicap, de leurs caractéristiques génétiques, de leurs mœurs, de leur orientation ou identité sexuelle, de leur âge, de leurs opinions politiques, de leurs activités syndicales, de leur appartenance ou de leur non-appartenance, vraie ou supposée, à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée ». Les discriminations ciblées en priorité concernent l’accès à un emploi et/ou à des services. Or, les critères potentiellement discriminants sont devenus aujourd’hui si nombreux qu’on peut se demander si vouloir mettre fin aux discriminations ne relèverait pas de l’utopie, et ceci d’autant plus dans un contexte où la société tend à se fracturer. Peut-on, vraiment, lutter contre les discriminations ? Et le souhaite-t-on vraiment ?