Écrivaine et dame de la cour à la charnière des 10e et 11e siècles, Murasaki Shikibu fut l’autrice du premier roman psychologique de l’histoire, intitulé Le Dit du Genji (1008) et aujourd’hui considéré comme un des monuments de la littérature japonaise. Il a durablement influencé l’art japonais et suscité des critiques dithyrambiques, dont celles de Marguerite Yourcenar qui déclara à son propos : « Il ne s’est jamais rien écrit de mieux 1. » L’écrivain José Luis Borges affirma également que cette œuvre ne fut jamais égalée.
La vie de M. Shikibu garde une part de mystère. Ses dates de naissance et de mort ne sont pas connues avec précision. Il est à peu près établi qu’elle est née dans la décennie 970 et qu’elle décède vers 1015. Quant au nom qui est entré dans l’histoire, M. Shikibu, il s’agirait d’un sobriquet qu’on lui donnait.