Le dispositif « Plus de maîtres que de classes » doit permettre d’améliorer le niveau des élèves, en affectant un enseignant supplémentaire dans des écoles accueillant un public socialement défavorisé. Le Comité national de suivi vient de dresser un premier bilan. En chiffres d’abord : à la rentrée 2015, 2 360 emplois sont réservés au dispositif (sur les 7 000 promis pour 2017). Ces postes sont en général implantés sur une seule école, parfois sur deux, la majorité des écoles concernées comptant plus de huit classes. Ils sont en outre dédiés principalement au cycle 2 (CP, CE1), de façon plus restreinte au cycle 3 (CE2, CM1, CM2) et de manière exceptionnelle au cycle 1 (classes de maternelle).
Ces maîtres supplémentaires interviennent auprès de plusieurs classes, ce qui permet de toucher le plus grand nombre d’enfants possible au sein de l’école. Dans l’immense majorité des cas, tous les élèves d’une même classe profitent de cette présence pour travailler en groupes à effectif réduit (12 élèves en moyenne) durant deux ou trois séances chaque semaine. Et les enseignants sont unanimes pour affirmer que cette organisation permet de mieux gérer les groupes, notamment lorsque ces derniers comportent des élèves turbulents, inattentifs ou perturbateurs.
On en sait en revanche encore assez peu sur l’efficacité du dispositif : l’amélioration des résultats des élèves concernés est-elle au rendez-vous ? Rien ne le garantit pour l’instant. Une meilleure définition des modalités de l’évaluation devrait, selon les auteurs du rapport, permettre de le savoir.