«Plus tard, je serai footballeur !»

À l’approche des Jeux olympiques, les métiers du sport ont plus que jamais le vent en poupe. En effet, pas moins de 44 % des 16-25 ans manifesteraient un intérêt professionnel pour ce secteur, selon une enquête récente, menée auprès de 1 533 jeunes par le Centre de recherche pour l’étude et l’observation des modes de vie (Crédoc). Au total, les métiers du sport sont cités comme le deuxième domaine le plus attractif auprès de cette catégorie d’âge, juste après celui du Web et à égalité avec les carrières de la fonction publique et de la santé. Selon les chercheurs, cet engouement s’expliquerait par une image particulièrement positive de ces métiers qui, au-delà de l’attrait pour les compétitions télévisées, semblent correspondre aux aspirations professionnelles contemporaines : 9 jeunes sur 10 y voient ainsi une opportunité de vivre de sa passion ou de mettre en avant les valeurs véhiculées par le sport, telles que le respect mutuel. Un peu moins d’un sur trois (31 %) salue la possibilité de travailler en extérieur, loin du cadre contraint d’un bureau. Malgré ces atouts, rares sont les jeunes qui décident effectivement d’en faire leur métier, le sport ne représentant actuellement que 2,2 % du total des effectifs salariés. À l’origine de ce décalage ? Un ensemble de représentations stéréotypées, où les carrières d’excellence liées au sport de haut niveau, telles que celle de footballeur professionnel ou de préparateur physique d’athlètes olympiques, sont perçues à tort comme le seul débouché possible. Cette vision occulterait les nombreuses activités relevant de l’animation sportive, de l’enseignement, de la vente d’équipements sportifs ou encore les métiers de support (gardien de stade, cuisinier ou chauffeur de bus d’une équipe), bien plus pourvoyeuses d’emplois !