25 juillet 1995 : une bombe explose dans le RER parisien, à la station Saint-Michel. L'attentat, attribué au GIA, entraîne la mort de huit personnes. Guillaume, 30 ans, se trouvait dans la rame qui a explosé. Il ne fait pas partie de la centaine de blessés, mais a été durablement choqué. Quelques mois après les événements, les souvenirs de ce jour deviennent envahissants, il se met à faire des cauchemars et sursaute à chaque bruit. L'idée de prendre à nouveau le RER lui est insupportable, et ses quelques tentatives pour le faire l'ont paniqué. Repli sur lui-même, difficultés de mémoire et de concentration, sentiment de colère... Guillaume ressent les symptômes du stress posttraumatique (ESPT), très fréquent à la suite de traumatismes graves, pas uniquement des attentats : accidents graves, viols, agressions, etc. L'évolution de l'ESPT est variable s'il n'est pas pris en charge, mais peut aboutir à une réelle névrose traumatique.
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L'abécédaire des sciences humaines
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