Quand la thèse complique l'accès à l'emploi

À partir de l’enquête Cereq sur la génération diplômée en 2004, deux économistes ont comparé l’accès des ingénieurs et des docteurs à un emploi stable. Trois ans après leur diplôme, les ingénieurs non docteurs ont un taux de chômage de 3,5 %, contre 6,5 % pour les ingénieurs titulaires d’un doctorat. Ce taux est encore plus fort chez les docteurs non ingénieurs, qu’ils aient étudié les mêmes spécialités que les ingénieurs (8,5 % de chômage) ou d’autres spécialités (10,2 %). L’augmentation du capital intellectuel et de formation n’augmente donc pas systématiquement l’employabilité. Selon les auteurs, les causes de ce décalage sont hétérogènes (profil des diplômés, spécialités étudiées, attentes des jeunes diplômés en termes de type de poste ou de salaire, etc.). Améliorer l’accès à l’emploi des docteurs réclame donc des réponses multiples et diversifiées. 


David Margolin et Egidio Miotti, « Why do French engineers find stable jobs faster than PHD’s ? », Revue économique, n° 4, 2021.

 

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