Le 31 décembre 1600, une association de marchands et de spéculateurs londoniens reçoit une charte royale qui lui confère un monopole sur le commerce avec l’Orient. C’est le point de départ d’une épopée fondatrice du capitalisme moderne que campe l’historien William Dalrymple dans Anarchie : combien de coups de chance inouïs, d’ambitions personnelles et de hasards géopolitiques aura-t-il fallu pour faire de la Compagnie britannique des Indes orientales (EIC) la plus importante société marchande de tous les temps, contrôlant à la fin du 18e siècle près de la moitié du commerce mondial, faisant trembler avec sa colossale armée privée les puissances étatiques d’alors ?