Entre proches parents et amis, rien n’est plus normal que de se prêter des biens et de petites sommes d’argent : 75 % des gens le font plus ou moins souvent. Mais les transferts de sommes plus importantes posent une question que les sociologues aiment à soulever : en quoi diffèrent-ils à la fois d’un don gratuit et d’un emprunt bancaire ? Quelles valeurs mettent-ils en jeu ? Avant d’entrer dans ce débat, Gilles Lazuech s’est donné pour objectif de rendre plus visibles les motifs de ces prêts, en général familiaux. Au terme d’une enquête auprès de plus de mille personnes, il distingue trois situations types de prêt personnel.