Des risques de contester l'autorité parentale...

Les conflits parents-enfants ne datent pas d’hier. L’historienne Justine Audebrand a étudié les révoltes des jeunes dans les familles aristocratiques du 7^e au 10^e siècle, soit au temps des Mérovingiens et au début des Carolingiens.

Chez les filles de l’aristocratie, la révolte survient entre 15 et 20 ans, au moment où leurs parents les forcent à prendre un époux. Celles qui refusent fuguent ou entrent au monastère. Les garçons se rebellent un peu plus tard, vers 20 ans, un âge où vivre sous l’autorité du père devient pesant. Leur indépendance passe nécessairement par le mariage, mais à l’instar des filles, ils ne sont pas décisionnaires en la matière. Les plus téméraires vont jusqu’à prendre les armes contre leur géniteur ou convoler sans l’accord de leurs parents.