Un séjour à l'étranger aide-t-il à s'insérer ?

Il est communément admis que les séjours à l’étranger ont des effets positifs pour les jeunes qui en bénéficient, notamment parce qu’ils développent des compétences spécifiques (adaptabilité, capacités linguistiques…) valorisées sur le marché du travail. L’enquête « Génération 2010 » du Céreq permet d’en avoir le cœur net. Elle montre d’abord la grande diversité des types de séjours. Environ 210 000 jeunes de plus de 16 ans ont séjourné à l’étranger au cours de leur scolarité, principalement pour des stages (44 %) et des échanges scolaires ou universitaires (40 %). L’Europe (et le Royaume-Uni surtout) est la destination privilégiée. La durée des séjours est inférieure à trois mois dans la moitié des cas et plus de six mois dans un quart d’entre eux. Les séjours les plus longs concernent en majorité les jeunes les plus diplômés et issus des milieux sociaux favorisés : 65 % des diplômés des grandes écoles sont partis (contre 17 % des étudiants de master universitaire) et 17 % des enfants de cadres (pour seulement 6 % des enfants d’ouvriers).

, « Séjours à l’étranger en cours d’études, une plus-value sur l’insertion en France ? », , n° 348, juillet-août 2016.