© Bettmann / Getty image Amelia Earhart en 1937, avant la tentative de tour du monde avec escales durant lequel elle disparaît.
L’ivresse du ciel, c’est ce que ressent l’aviatrice américaine Amelia Earhart lors de son baptême de l’air. Elle a 23 ans et sa passion pour le vol ne la quittera plus. La jeune femme prend immédiatement des leçons de pilotage, économise pour s’acheter un petit avion, puis s’inscrit à des compétitions de voltige. C’est lors d’une de ces occasions qu’elle décroche son premier record d’altitude féminin. D’autres exploits vont suivre. Toute sa vie, Amelia Earhart donnera l’impression de voler non pour la célébrité, mais par pur plaisir, For the Fun of It (1932) ainsi qu’elle titre son autobiographie.
Première traversée
Un jour de mars 1928, un couple de mécènes anglo-américain lui propose de relever un défi : rien de moins que devenir la première femme à survoler l’Atlantique. Depuis l’exploit de Charles Lindbergh l’année précédente, plusieurs hommes ont réitéré la traversée, mais aucune femme n’y est encore parvenue. L’offre est inattendue : Amelia n’a que 500 heures de vol à son actif et sa technique n’est pas parfaite. Qu’importe, elle doit seulement être le visage de cette opération médiatique : les commandes sont confiées à deux hommes et Amelia ne sera que passagère. Elle accepte, même si les conditions ne sont pas celles dont elle aurait rêvé. Le trio relève le défi et, à son arrivée, Amelia vole bien malgré elle la vedette à ses deux compagnons.