Une carte du ciel refait surface

Avant l’invention du papier, le parchemin coûtait affreusement cher. Quand on voulait recopier un nouveau texte, on effaçait donc l’ancien en le grattant. Ces documents avec une ou plusieurs couches de manuscrits superposés s’appellent des palimpsestes. Régulièrement, les paléographes retrouvent ainsi des textes oubliés ou qu’on croyait disparus. La procédure est même facilitée grâce aux progrès de l’imagerie numérique, qui permettent d’identifier plus facilement les écritures effacées. C’est ainsi que récemment, dans un manuscrit chrétien conservé au monastère orthodoxe Sainte-Catherine, en Égypte, est réapparu un fragment du catalogue d’étoiles dressé par Hipparque, un astronome et mathématicien grec du 2e siècle avant notre ère. Ce témoignage exceptionnel du premier essai de cartographie du ciel était considéré comme perdu. Un petit miracle, que les spécialistes ont commencé à déchiffrer avec enthousiasme.  


À LIRE

• Victor Gysembergh et al., « New evidence for Hipparchus’ Star Catalogue revealed by multispectral imaging », Journal for the History of Astronomy, vol. LIII, 2022/4.