En s’appuyant sur les données de 196 pays, 5 géodémographes ont relevé le défi d’apporter « du sens aux données complexes sur les flux migratoires ». Une carte interactive a été conçue pour permettre « au public, aux preneurs de décision et aux scientifiques d’explorer par eux-mêmes la destination des migrants dans le monde entre 1990 et 2010 ». En cliquant sur les différentes parties interactives, on remarque d’emblée que l’Europe n’est pas la destination la plus prisée, que la France accueille moins d’immigrants que le Royaume-Uni, l’Italie ou l’Espagne, ou encore que la destination première des Africains n’est pas l’Europe mais l’Afrique elle-même. Bref, de quoi ébranler des certitudes bien ancrées. Quant aux Français, ils restent avant tout des Latins, puisque sur la période 2005-2010, ils ont été plus de 150 000 à s’installer en Italie, loin devant les 57 000 à avoir choisi les rivages brumeux de la Tamise.