Une science du bonheur est-elle possible ?

La psychologie positive semble poursuivre les mêmes objectifs d’épanouissement que le développement personnel. Mais ses champs de recherches sont plus vastes, et ses méthodes, radicalement différentes.

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La psychologie positive est née dans les années 2000 grâce à Martin Seligman et Mihalyi Csíkszentmihályi. Son objet est « l’étude des conditions et processus qui contribuent à l’épanouissement ou au fonctionnement optimal des personnes, des groupes et des institutions 1 ». Elle s’intéresse bien sûr aux questions personnelles (comme le bien-être, le bonheur, la créativité, les émotions positives, les motivations, l’optimisme, le sentiment d’efficacité personnelle, l’estime de soi, les valeurs, la psychothérapie positive, la résilience, le sens à la vie, la spiritualité, la vieillesse réussie et la sagesse). Mais elle concerne aussi les relations interpersonnelles (l’altruisme, l’amitié, l’amour, les compétences psychosociales, l’intelligence émotionnelle, la confiance en autrui, la coopération, l’empathie, la compassion, la gratitude, le pardon et la résolution de conflits), et, au niveau social et politique, des thématiques diverses comme le bénévolat, les actions humanitaires, la bientraitance institutionnelle, le courage, les comportements écocitoyens, l’empowerment et le sentiment d’efficacité collective, la justice restauratrice, les organisations positives, la prévention et la résolution des conflits, ainsi que la solidarité 2. Le spectre couvert par la psychologie positive dépasse donc largement celui du développement personnel.