La crise actuelle que connaît l’Europe, couplée à la croissance exceptionnelle depuis plus d’une décennie des pays émergents, donne du grain à moudre aux « déclinistes » de tous poils. Une récente étude de l’OCDE tente de dresser un portrait économique du monde en 2060. Premier constat : effectivement, les positions relatives vont bien changer. Actuellement, les États-Unis produisent 23 % de la richesse mondiale et la zone euro 17 %, alors que dans cinquante ans leur part respective ne sera plus « que » de 16 et 9 %. À l’inverse, la Chine verra la sienne passer de 17 à 28 %, ce qui fera d’elle la première puissance économique mondiale, et l’Inde de 7 à 18 %, dépassant ainsi les États-Unis. Ce n’est d’ailleurs que dans un peu plus de dix ans qu’elles dépasseront la richesse des pays du G7. Grâce en partie à ces deux pays, la croissance mondiale devrait ainsi continuer à être soutenue durant le prochain demi-siècle, de l’ordre de 3 % environ. Une nouvelle hiérarchie économique qui ne sera sans doute pas sans conséquences sur la gouvernance mondiale.