La motivation est un facteur important de tout changement de comportement. Sans elle, impossible de tenir un régime, d’arrêter de fumer, de se mettre au sport ou de suivre sur le long terme un traitement médical. C’est pourquoi cette question fait l’objet d’une recherche dynamique en psychologie clinique et de la santé. Dans le sillon de deux chercheurs américains, William Miller et Stephen Rollnick, on parle plutôt d’ailleurs de « disposition au changement ». W. Miller et S. Rollnick ont mis en évidence trois composantes de cette disposition : l’importance – pour soi – du changement à opérer, la confiance en sa propre capacité à réaliser le changement, enfin la priorité accordée à ce changement.
Trois conditions du changement
• Être disposé : l’importance du changement. A-t-on vraiment envie de guérir (ou de maigrir, ou d’arrêter de fumer) ? Cette première dimension représente l’importance perçue d’un changement particulier, l’intensité avec laquelle une personne désire changer.
• Se sentir capable : le sentiment d’efficacité personnelle. Parfois, une personne a envie de changer mais ne s’en sent pas capable.
• Être prêt : une question de priorité. Une personne peut désirer le changement et se sentir capable de l’accomplir, mais ne pas être prête. Cette dimension est liée à la façon dont une personne gère ses priorités.
Ces trois dimensions sont liées de manière complexe. Par exemple, être prêt implique de vouloir changer (l’importance) et de s’en sentir capable. Cependant, une personne peut être disposée à modifier un comportement, mais ne pas s’en sentir capable. De même, une autre personne pourrait bien être capable et en avoir envie mais avoir d’autres priorités dans l’immédiat…