• Vincent Cespedes,
la vie comme une aventure
Ses ouvrages tournent constamment autour de la notion d’enthousiasme – rebaptisée énergie, euphorie, « onde de charme », etc. Pour Vincent Cespedes, un homme peut se laisser emporter par un élan qui le dépasse, pourvu qu’il accepte de changer au contact des autres et d’un monde en perpétuelle évolution. Il ne s’agit pas simplement de lâcher prise, mais de sélectionner des personnes et des objets qui suscitent de l’émulation. Pas de « recettes toutes faites » pour trouver à coup sûr ces sources d’inspiration. Critique du rationalisme, V. Cespedes réhabilite l’intuition individuelle en tant qu’elle permet d’identifier spontanément la voie à suivre pour être heureux. Mais le bonheur n’est pas l’objectif du changement, insiste-t-il, c’est le changement lui-même.
• Magique étude du bonheur (Larousse, 2010)
• L’Ambition ou l’épopée de soi (Flammarion, 2013)
• Oser la jeunesse (Flammarion, 2015)
• André Comte-Sponville,
la spiritualité athée
« Je suis mystique au fond et je ne crois en rien », écrivait Flaubert : une déclaration qui ne paraît nullement contradictoire à André Comte-Sponville, bien au contraire ! Si nous avons de bonnes raisons de douter que Dieu existe, toute pensée métaphysique n’est pas à proscrire pour autant, les athées n’ayant « pas moins d’esprit que les croyants ». Quel que soit son credo, l’homme est un être fini, éphémère et relatif, ouvert sur l’infini, l’éternité et l’absolu. Amateur de méditation et de bouddhisme, A. Comte-Sponville estime que la spiritualité consiste à vivre et à ressentir cette ouverture, à éprouver un « sentiment océanique » dans la rencontre avec le « tout » de la nature et de l’éternel présent. Le lâcher-prise et la contemplation aident, mais le fait de se cultiver en s’intéressant aux religions aussi ! En ce sens, A. Comte-Sponville se définit avant tout comme « un athée fidèle » à ses racines chrétiennes.