Cela fait plusieurs décennies que l’on observe un réchauffement du climat terrestre. La température moyenne et le niveau des mers montent, les calottes glaciaires et les glaciers continentaux perdent en volume. Après avoir éliminé la possibilité d’une ou plusieurs causes naturelles de ce changement, les climatologues ont conclu que seul l’usage massif de combustibles fossiles (pétrole, charbon, gaz…) peut l’expliquer, cette combustion provoquant un rejet massif dans l’atmosphère de gaz à effet de serre (GES). En l’absence de tels gaz, la planète rend à l’espace l’énergie qu’elle reçoit du soleil sous la forme de rayonnements. Ces GES empêchant certains rayonnements de se réfléchir dans l’espace, la Terre se réchauffe.
Le niveau des océans, robuste indicateur du réchauffement
En l’absence totale de GES, la température moyenne terrestre serait d’environ - 20°C. La quantité de GES présente en 1800 nous assurait un plus confortable 15 °C. Depuis, leur concentration n’a cessé d’augmenter au point que l’évolution récente du climat est impossible à expliquer sans tenir compte des émissions humaines. Cette évolution est désormais calculée par des modèles informatiques d’une complexité croissante. Et si un ralentissement du réchauffement atmosphérique est observé depuis environ quinze ans, il ne remet pas en question le consensus dégagé par les climatologues. Cette pause relative peut s’expliquer par la variabilité naturelle du climat conjuguée à certains facteurs, comme l’anomalie climatique la Niña dans le Pacifique. En tout état de cause, le niveau des mers, indicateur du réchauffement bien plus robuste puisqu’il intègre à la fois la fonte des glaces et la dilatation des océans sous l’effet du réchauffement, continue de monter.