« Un classique est un livre qui n’a jamais fini de dire ce qu’il a à dire », écrivait le romancier italien Italo Calvino. Il est ici question des chefs-d’œuvre, soit les classiques des classiques, ceux qu’on a tous lus ou qu’il faudrait avoir lus. Pourquoi le faudrait-il ? Parce que, toujours selon I. Calvino, l’objectif n’est pas même de les lire mais de les relire. Or, « toute relecture d’un classique est une découverte, comme la première lecture ». Ainsi, première, deuxième, dixième lecture, on trouvera toujours à la fois ce qu’on aime, mais également quelque chose de neuf. C’est qu’on y trouve aussi ce qu’on y apporte de soi et qui varie avec l’âge. Certes on peut ne pas tous les aimer également. Du moins peut-on essayer. À lire ce que Victor Hugo et Gustave Flaubert pensaient du Rouge et le Noir, on comprend que l’infaillibilité n’est pas de ce monde et qu’il n’est qu’un principe auquel souscrire : le plaisir.