« Notre pays semble moins vulnérable que ses voisins aux catastrophes naturelles et technologiques. » C'est par ces mots que l'Institut français de l'environnement (Ifen) concluait son deuxième état des lieux de l'environnement en France. C'était il y a trois ans. Peu avant... la tempête de décembre 1999, la découverte de cas d'encéphalie spongiforme bovine, l'accident du tunnel du Mont-Blanc, les inondations de la Somme, le naufrage de l'Erika, l'explosion de l'usine pétrochimique AZF de Toulouse, etc. On comprendra que la présente édition se montre plus prudente. « La succession des catastrophes naturelles et technologiques des années récentes nous conduit ainsi à constater la très grande vulnérabilité de la France. »
Cependant, vulnérabilité ne veut pas dire fatalité. Certaines catastrophes auraient pu manifestement être évitées : le département de la Somme, rappellent en introduction Philippe Crouzet et Jacques Theys, était un des rares à ne pas avoir encore de plan de prévention des risques ; de son côté, l'Erika n'a fait que mettre en évidence l'insuffisante réglementation européenne en matière de sécurité maritime. Globalement, la tendance est bien à l'amélioration de l'évaluation des risques, qu'ils soient naturels, technologiques, industriels, alimentaires...