De l’épuration des collaborateurs après la Seconde Guerre mondiale, la mémoire collective a retenu l’image d’une poignée de fusillés célèbres comme Pierre Laval, Joseph Darnand ou Robert Brasillach. De celle des collaboratrices, c’est l’image de la « tondue » immortalisée à Chartres par Robert Capa. En réalité, à la Libération, certaines femmes aussi ont dû faire face au spectre de la peine capitale. Le minutieux décompte de l’historien Fabien Lostec rappelle que 651 d’entre elles ont été condamnées à mort par les tribunaux entre 1944 et 1951.