Ces dernières années, le débat autour de la place des personnes transgenres dans les rangs féministes s’intensifie. En avril 2024, un livre intitulé Transmania fait son apparition en librairie et ébranle l’écosystème féministe déjà bien divisé. Signé par Marguerite Stern et Dora Moutot, ce pamphlet veut dénoncer les dérives d’une « idéologie transgenre » qui imposerait la présence de « femmes pourvues d’un pénis », et défend un « fémellisme » pur et dur. Maud Royer, militante et présidente de l’association Toutes des femmes leur répond dans cet essai. Elle y examine la montée de discours hostiles, en particulier dans certains milieux féministes, envers les personnes qui s’identifient à un genre différent de celui qui leur a été attribué à la naissance. Les arguments de ces militantes, empruntés à des courants anglo-saxons, visent à exclure les transgenres des organisations féministes en les présentant comme des menaces.