Dans le roman de Pierre Boulle, La Planète des singes (1963, rééd. Pocket 1990), nous découvrons une société composée de plusieurs types de primates. Le procédé romanesque n’a d’autre but que de dénoncer des travers de notre société bien humaine, dont le racisme, et d’en affirmer l’unité. Le roman permet un autre étonnement : comment se fait-il, alors que toutes les autres espèces vivantes présentent une multitude de variétés sur Terre, qu’il n’y ait qu’une espèce Homo ? La réponse réside dans les effets de la dernière glaciation. La survie de l’espèce n’a pas été évidente. Homo sapiens est le seul rameau survivant. Les Néandertaliens ont disparu. Des découvertes récentes nous révèlent qu’un autre Homo, distinct de la famille sapiens, avait aussi survécu jusque-là dans l’île de Flores. S’ils avaient survécu au-delà de l’optimum glaciaire, le monde serait aujourd’hui semblable à la fable de Boulle.
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