Musique, gastronomie, arts… Tous les secteurs culturels sont touchés par l'appropriation culturelle, à savoir l'exploitation de représentations et de savoir-faire venus d’autres cultures. « Le jazz, par exemple, était d'abord une musique de Noirs américains qui racontaient une certaine histoire, avant de se dépolitiser en se généralisant », rappelle Khemaïs Ben Lakhdar, doctorant en histoire de la mode à La Sorbonne. Lorsque des Français ouvrent un bar à houmous à Paris, explique-t-il, il s'agit également d'une forme d’appropriation culturelle. « Les Libanais en font un objet de moquerie plus que de polémique, relève-t-il. La gastronomie est un domaine moins sensible que celui des vêtements ou des cheveux par exemple. » À l’inverse, des pop stars américaines ou des musiciens de reggae français ont été critiqués pour avoir porté des dreadlocks par exemple.