La diffusion des religions

Les routes du commerce virent passer également les prêtres, missionnaires, prédicateurs, moines de cinq grandes doctrines religieuses. Sur le fond antique du mazdéisme iranien, du taoïsme et du confucianisme chinois, de ce qu’on a appelé, faute de mieux, religions chamanistes côté turc et mongol, et de quelques religions locales mal connues, ont été introduits le bouddhisme, le manichéisme, le christianisme nestorien, l’islam et, dans une moindre mesure, le judaïsme. Le christianisme romain n’apparaîtra que beaucoup plus tard.

• Le bouddhisme, venu de l’Inde, connut dès le début de notre ère un fort mouvement d’expansion à travers l’Asie centrale, et fut bien accueilli en Chine dès le Ier siècle. Suivit une longue histoire de prédication, de monachisme, de recherches et de traductions en diverses langues des textes sacrés provenant de l’Inde, et un essor artistique qui a laissé des vestiges dans toute l’Asie centrale : temples, monastères, stûpas, statues, peintures. Le bouddhisme s’est enraciné en Chine et, malgré quelques brèves périodes de proscription, y est resté présent. Alors qu’il a disparu d’Asie centrale, devant la progression de l’islam.

• Le manichéisme, venu de Perse, a laissé également au Xinjiang et au Gansu des fresques et des manuscrits. Cette religion connut une grande diffusion en Asie centrale entre les VIe et Xe siècles, grâce notamment aux Sogdiens, qui l’introduisirent, entre autres, en Chine et chez les Turcs ouïgours (aujourd’hui installés essentiellement au Xinjiang).