En dehors de rares exceptions, le discours sur la crise écologique semble être devenu une évidence. Mais comment échapper à l’alternative qui nous coince entre le récit de l’effondrement (collapsologie) et celui du progressisme technologique (géo-ingénierie) ? Dans ce livre, l’anthropologue française Nastassja Martin invite à faire un pas de côté et à tourner le regard ailleurs, là où des collectifs humains réinventent des manières de vivre en réponse aux crises systémiques. C’est du moins le pari de N. Martin, qui propose une suite en miroir de ses travaux précédents auprès des animistes Gwich’in en Alaska dans Les Âmes sauvages (2016). De l’autre côté du détroit de Béring, elle se concentre cette fois sur un collectif even au Kamtchatka.