Il est devenu courant, en France, d’aborder les problèmes sociaux sous l’angle de la psychopathologie (le « malaise » des Français). Cette fois, cependant, c’est d’Allemagne que nous arrive un court essai qui ne déroge pas à cette tendance. La Société de la fatigue de Byung-Chul Han, philosophe et professeur à l’Université des arts de Berlin, relève en effet du genre critique, entendu comme diagnostic des pathologies du social. Sa visée ? Montrer que ce qui apparaît comme une libération n’est en vérité que le voile d’une nouvelle servitude pour l’individu contemporain dépourvu d’entraves et d’interdits.
La Société de la fatigue
La Société de la fatigue , Byung-Chul Han, Circé, 2014, 120 p., 13 €.