La Société de la fatigue

La Société 
de la fatigue
, Byung-Chul Han, Circé, 2014, 
120 p., 13 €.

Il est devenu courant, en France, d’aborder les problèmes sociaux sous l’angle de la psychopathologie (le « malaise » des Français). Cette fois, cependant, c’est d’Allemagne que nous arrive un court essai qui ne déroge pas à cette tendance. La Société de la fatigue de Byung-Chul Han, philosophe et professeur à l’Université des arts de Berlin, relève en effet du genre critique, entendu comme diagnostic des pathologies du social. Sa visée ? Montrer que ce qui apparaît comme une libération n’est en vérité que le voile d’une nouvelle servitude pour l’individu contemporain dépourvu d’entraves et d’interdits.