L’Empire romain d’Orient, dit byzantin depuis la Renaissance, s’inscrit dans l’héritage de Constantin (306-337). Le premier empereur romain à se convertir au christianisme réunifie l’Empire et lui donne une nouvelle capitale qui porte son nom : Constantinople, la Nouvelle Rome.
Cette mégalopole s’impose rapidement comme le centre vital de la partie orientale de l’Empire par la présence de l’empereur et de son administration, notamment fiscale. Après la chute de Rome, en 476, aux mains des envahisseurs germaniques, Constantinople devient l’unique capitale impériale. Constantin dote sa ville de murailles, mais c’est Théodose II (408-450) qui fait élever la formidable enceinte qui enferme encore aujourd’hui le centre historique d’Istanbul, à une époque où les envahisseurs, dont les Huns, pénètrent profondément en Thrace. Constantinople est la ville à défendre et, tant qu’elle tient bon, l’Empire peut survivre.
Constantin lègue un instrument militaire performant, composé du comitatus et des limitanei. Le comitatus, l’armée de campagne, comprend d’importantes unités de cavalerie, qui augmentent sa mobilité. Il compte dans ses rangs de nombreux contingents germaniques, souvent des troupes d’élite. Les soldats sont des professionnels, bien rémunérés. Sa principale fonction est de s’opposer aux envahisseurs lorsque les troupes des frontières ont été débordées. Les limitanei sont les héritiers des anciennes légions romaines ; ils sont, pour la plupart, établis dans des garnisons installées dans les villes proches du limes, le système de fortifications construit autour de l’Empire pour le protéger.