La Terre n'est pas plate

La Terre est plate, défendait en 2006 l’essayiste Thomas Friedman. Son argument : la révolution numérique a nivelé les différences sociales. Tout le monde communique, alors ? Pas vraiment, à en croire une étude menée par l’entreprise de logistique internationale DHL. En mesurant le volume des appels téléphoniques dans le monde, on voit à quel point les pays peuvent être très différemment connectés. Sans surprise, téléphoner en dit long sur le niveau de richesse et d’intégration économique des pays concernés.

Autre constat : la mondialisation n’est pas si dense. Moins de 5 % des appels téléphoniques concernent l’international. Ces appels internationaux sont essentiellement produits par les migrants, quand les conditions socioéconomiques s’y prêtent. Ainsi, sept des dix plus importants flux d’appels téléphoniques internationaux partent des États-Unis (les appels y sont bon marché), en premier lieu vers le Mexique et l’Inde. Autres flux importants : de Hong Kong vers la Chine, et du Royaume-Uni vers l’Inde.

Thomas Friedman, La Terre est plate. Une brève histoire du 21e siècle, Saint-Simon, 2006.
Pankaj Ghemawat et Steven A. Altman (dir.), DHL Global Connectedness Index 2014. Analyzing global flows and their power to increase prosperity, 2014. Disponible sur www.dhl.com/content/dam/Campaigns/gci2014/downloads/dhl_gci_2014_study_high.pdf

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