Les coquillages, richesse gauloise

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Au sud du Morbihan, sur l’île d’Hoëdic, le site gaulois de Port-Blanc révèle une activité méconnue du littoral atlantique : la production de pigments pourpres tirée de coquillages. Parmi les dizaines d’espèces d’invertébrés marins découvertes sur ces lieux, deux se distinguent : le murex et le pourpre. Connues pour leurs propriétés tinctoriales, ces espèces présentent des cassures systématiques, sur des individus juvéniles comme adultes, et ce dès le 3e siècle avant notre ère, soit avant la conquête romaine. Un indice de leur exploitation à des fins de coloration, et pas seulement dans un but alimentaire. L’espèce de murex retrouvée à Port-Blanc est proche d’une autre utilisée pour ses propriétés tinctoriales en Méditerranée, où ce type d’activité existe dès l’âge du bronze. Selon les chercheurs, la présence d’Ocenebra erinaceus pourrait être la preuve que les habitants de la Méditerranée ont appris aux Gaulois à attraper ce coquillage. Réalisable uniquement lors de forts coefficients de marée, sa pêche n’a en effet rien d’évident !