Le coaching version pit-bull Entretien avec Larry Winget

Il s’est taillé une solide réputation en coachant des clients qu’il traite de minables et de paresseux. Objectif : leur faire comprendre que nous sommes tous responsables de nos décisions.


> Larry Winget

Conférencier et homme de télévision, il a vendu 2 millions de livres traduits dans plus de 20 langues. Parmi ses six best-sellers figurent En avoir (ou pas !), et Bouge-toi le cul et ça ira mieux ! (Leduc S., 2014 et 2019).


On le verrait bien sur une estrade pour animer un thé dansant country, tant il cultive son allure de vieux cow-boy bougon mais débonnaire. En réalité, le discours de Larry Winget se révèle plus subtil qu’il y paraît, rejoignant même la prière de la sérénité : avoir le courage de changer ce qu’on peut changer, et la sérénité d’accepter le reste.

– D’où vous vient ce surnom de pit-bull du développement personnel ?

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Pour commencer, je suis un malin du marketing. Il y a trente ans, quand j’ai analysé le marché du développement personnel, j’ai vu partout ce message dégoulinant : « Tout est à votre portée, cultivez une attitude positive et tout va bien se passer dans votre vie ! » Tous ces clichés ridicules… Je me suis dit qu’il fallait que j’incarne le contraire de tout ça. En plus, j’avais une belle dégaine : aujourd’hui encore je porte des chemises et des bottes de cow-boy, une grosse moustache. Je disposais donc d’un look intéressant, d’une approche intéressante, et d’un sens de l’humour qui pouvait tout faire passer. Je sais faire rire tout en me montrant direct et en appelant un chat un chat. Un jour, un de mes clients m’a dit : « Vous, quand vous tenez quelque chose, vous ne le lâchez pas ! » J’ai répondu : « C’est exactement ça ! Comme un pit-bull ! » Cette étiquette m’a aidé à me différencier.