Pourquoi philosopher ? Pourquoi lit-on des livres de philosophies ? À ces deux questions embarrassantes, on pourrait substituer deux autres : pourquoi ne pas philosopher ? Pourquoi ne lit-on pas de livres de philosophie ? Mais parce qu’on a toujours autre chose à faire : sous-entendu, quelque chose de mieux.
Or c’est bien contre cette évidence que plaident, chacun à sa façon, les livres de Jean-François Lyotard et de Danièle Pontremoli. Ils le font simplement, sans jargon, sans idéologie, avec une clarté didactique d’autant plus notable qu’ils abordent l’acte philosophique de front. En premier lieu, il y a donc ce questionnement permanent devant ce qui est, cette évidence qui, soudain, ne va plus de soi : pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien ?