La pratique régulière de rapports sexuels augmente-t-elle vos chances de réussir les fameuses grilles du Sudoku ? Rien n’est moins sûr… Il n’empêche, une étude américaine conduite sur des rats a montré qu’une activité sexuelle régulière était susceptible de stimuler la production de neurones dans l’hippocampe, une région cérébrale impliquée notamment dans la mémorisation. L’hippocampe est particulièrement sensible au stress, un facteur susceptible de freiner la croissance neuronale. Or l’activité sexuelle, en augmentant le niveau de plaisir, diminue le niveau de stress et favoriserait donc la neurogenèse. Les rats ayant eu des rapports sexuels quotidiens pendant deux semaines, comparés à ceux restés vierges, ont bénéficié d’une augmentation du nombre de neurones et d’une croissance des dendrites, les portes d’entrées des influx nerveux. Curieusement, chez des souris femelles, le seul fait de sentir les phéromones (messagers chimiques) émis par des mâles dominants semblait suffire pour stimuler la croissance neuronale dans l’hippocampe. Plus que l’acte en lui-même, c’était donc le plaisir éprouvé par l’attirance sexuelle qui semble à l’origine des transformations cérébrales.
• « Sexual experience promotes adult neurogenesis in the hippocampus despite an initial elevation in stress hormones »
Benedetta Leuner et al., PLoS One, vol. V, n° 7, 2010.