La prescription d'antidépresseurs aurait augmenté de 75 % aux Etats-Unis, de 1996 à 2005. Dans le même temps, le recours à la psychothérapie, chez les patients traités par voie médicamenteuse, aurait chuté de 35 % : 31 % d'entre eux seulement se feraient simultanément suivant les deux approches.
A cela, plusieurs explications non exclusives sont avancées. D'abord, les Américains pourraient s'avérer en effet plus dépressifs qu'auparavant. Surtout, plus de 80 % des antidépresseurs sont prescrits non par des psychiatres, donc spécialistes des troubles mentaux, mais par des généralistes, plus prompts à délivrer une telle ordonnance aux patients présentant des signes de mal-être, quel qu'il soit. Ensuite, de nouveaux antidépresseurs réputés efficaces sont apparus sur le marché. D'autre part, la psychothérapie est une prise en charge onéreuse qui, dans bien des cas, n'est pas remboursée, ou insuffisamment. Et les patients eux-mêmes préféreraient absorber des pilules, apparente solution de facilité, à s'astreindre à des consultations régulières avec un psychothérapeute.
Signalons enfin que ces statistiques ne montrent pas de baisse significative de la prescription d'antidépresseurs pour les enfants et adolescents, malgré des mises en garde officielles formulées, tardivement il est vrai, en 2004, contre une telle prise en charge pour de jeunes patients.
Source : Archives of general psychiatry
A cela, plusieurs explications non exclusives sont avancées. D'abord, les Américains pourraient s'avérer en effet plus dépressifs qu'auparavant. Surtout, plus de 80 % des antidépresseurs sont prescrits non par des psychiatres, donc spécialistes des troubles mentaux, mais par des généralistes, plus prompts à délivrer une telle ordonnance aux patients présentant des signes de mal-être, quel qu'il soit. Ensuite, de nouveaux antidépresseurs réputés efficaces sont apparus sur le marché. D'autre part, la psychothérapie est une prise en charge onéreuse qui, dans bien des cas, n'est pas remboursée, ou insuffisamment. Et les patients eux-mêmes préféreraient absorber des pilules, apparente solution de facilité, à s'astreindre à des consultations régulières avec un psychothérapeute.
Signalons enfin que ces statistiques ne montrent pas de baisse significative de la prescription d'antidépresseurs pour les enfants et adolescents, malgré des mises en garde officielles formulées, tardivement il est vrai, en 2004, contre une telle prise en charge pour de jeunes patients.
Source : Archives of general psychiatry