Les évaluations scolaires

Pourquoi de plus en plus d'évaluations ?
Mais que fait la DPD ?
Tous les établissements se valent-ils ?
Les notes sont-elles justes ?

Pourquoi de plus en plus d'évaluations ?

Depuis une vingtaine d'années, les évaluations scolaires sont devenues nombreuses et multiformes. Les élèves ont toujours été évalués par des notes, des moyennes, des orientations ou par la certification aux examens. Mais aujourd'hui, on évalue aussi le niveau global d'une classe d'âge, les résultats des établissements, l'évolution des connaissances des élèves et du nombre de diplômés... A côté des grandes évaluations quantitatives, à base de statistiques, les évaluations qualitatives se penchent sur des questions comme l'éducation à la citoyenneté, la violence en milieu scolaire, le coût de l'enseignement supérieur, l'efficacité de certaines méthodes...

Régionaux, nationaux, européens et internationaux (comme l'OCDE par exemple), les observatoires se multiplient pour comparer l'efficacité des différentes politiques éducatives, ou le niveau des populations.

Pourquoi une telle fièvre de l'évaluation ? « Les pratiques d'observation, de comparaison et d'évaluation constituent dans les sociétés contemporaines les fondements de l'action et de la réflexion », affirme Jacky Beillerot. C'est vrai, l'évaluation est dans l'air du temps dans tous les secteurs des sociétés modernes : les entreprises, les administrations, la santé...

Avec l'allongement des études et l'accroissement de la scolarisation, la formation est devenue un investissement majeur pour les Etats mais aussi pour les collectivités publiques et pour les familles. Elle est aujourd'hui un facteur important « de réussite individuelle, de cohésion sociale et de compétitivité mondiale », explique Claude Thélot, qui a été pendant sept ans directeur de l'évaluation et de la prospective au ministère de l'Education nationale. Aujourd'hui, les différents acteurs demandent des comptes, l'opacité du système scolaire - qui a longtemps été la règle dans l'Education nationale - n'est plus de mise. C'est donc le choix de la transparence, ou tout au moins d'une plus grande lisibilité du système, qui a été fait par les politiques éducatives françaises depuis les années 90, avec en particulier la création d'un service spécialisé dans l'évaluation, aujourd'hui appelé Direction de la programmation et du développement (DPD).