Le coaching s’est bien installé tant dans le paysage du développement personnel que dans l’entreprise, plus méfiante au départ. Il puise dans des pratiques ancestrales auxquelles se sont ajoutées des techniques inspirées par des recherches en communication ou en neurosciences.
1- Les sources du coaching
• La maïeutique
Socrate s’oppose aux pratiques rhétoriques qui enseignent à bien parler, mais ne se préoccupent ni de la vérité des propos, ni du sens moral ; il développe une éthique et cherche du sens. Sa méthode devient sa force et sa signature. Elle se caractérise par l’utilisation de deux approches.
- L’ironie, au sens étymologique : poser des questions en feignant de ne pas connaître la réponse. Elle permet de remettre en cause des opinions communes, considérées comme des vérités, en les soumettant à la critique.
- La maïeutique, un art du questionnement, qui permet à chacun de trouver la vérité par lui-même. Parce que la vérité ne peut jamais être totalement apportée par l’autre. Si pour Aristote le maître est celui qui, parce qu’il possède un savoir, est capable de le transmettre, pour Socrate, c’est « celui qui permet à l’autre d’atteindre le savoir qu’il possède en lui-même ». La plupart des coaches se sentent proches de cette dernière définition.
• L’approche de Palo Alto
En coaching individuel, d’équipe ou d’organisation, les problèmes de communication se trouvent le plus souvent au cœur des changements souhaités.
C’est pourquoi l’école de Palo Alto, désignant un groupe de chercheurs qui ont travaillé ensemble autour de la théorie de la communication et de la relation entre les individus, est présente dans toutes les approches de coaching. Le père en est Gregory Bateson, zoologue, anthropologue et ethnologue influencé par les mathématiques, la cybernétique, la biologie, la théorie des systèmes. C’est ce mélange des genres qui a apporté un renouveau dans la vision de la communication avec des postulats comme : il est impossible de ne pas communiquer, il n’y a pas de « non-comportement » (le silence et l’inaction sont des comportements), la communication est permanente.